La vérité des faits sur les cultures comparées des colonies et de la métropole

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7 betterave. Il n'est plus resté que quarante parties sur cent, au lieu de cinquante, pour nourrir les bestiaux. Bientôt encore l'industrie a trouvé m o y e n de retirer les soixante-dix au lieu des soixante centièmes du jus de betterave. Il n'est plus resté que trente parties sur cent, au lieu de cinquante, pour nourrir les bestiaux. O n a poussé plus loin le progrès : on a fini par retirer quatre-vingts pour cent de jus, en ne laissant plus que vingt pour cent de pulpe ou de marc propre à nourrir les bestiaux. Enfin, M . Mathieu de Dombasle, l'agriculture en personne, affirme que par ses procédés il retire quatre-vingt-dix pour cent de jus; de sorte qu'il ne resterait plus que dix pour cent de pulpe et de marc, dont trois à quatre pour cent de parties coriaces et ligneuses, et six à sept de nutritives ! Le croirez-vous, Messieurs? au milieu de ce progrès si remarquable en faveur du sucre produit au détriment de la pulpe restante, c'est toujours la m ê m e proclamation de l'avantage immense d'enlever à d'autres cultures une é n o r m e masse d'engrais pour obtenir une betterave à sucre qui n'a fourni successivement, au nourrissage d u bétail, que cinquante pour cent, que quarante pour cent, que trente pour cent, que vingt pour cent, et que dix pour cent de son poids, en ôtant sur le résidu trois à quatre pour cent de parties ligneuses. Maintenant, au contraire, affirmons très-haut que la culture des betteraves à sucre exige une quantité d'engrais de plus en plus disproportionnée


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