La vérité des faits sur les cultures comparées des colonies et de la métropole

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Voilà notre versatilité constante, et je dirais presque nécessaire; je la considère sans irritation, et c o m m e un fait inévitable. Aussi, tout ce que je demande au dieu du hasard, c'est qu'avant le petit n o m b r e de mois indispensables pour obtenir une loi nouvelle, un projet tout différent ne soit pas improvisé, chambres tenantes, par u n nouveau ministère, également improvisé. Qu'avons-nous vu l'année dernière? Des commissions, profondément ignorantes de l'immense question qu'elles avaient à mettre en lumière, substituer des systèmes à des faits, des assertions erronées aux révélations de l'expérience, et se tromper tour à tour, en prédisant : du côté de la betterave , une banqueroute qui ne devait pas s'accomplir, et du coté de la canne à sucre, u n soulagement dès aujourd'hui démenti par le redoublement de la misère. Hâtons-nous donc, avant que la politique ait repris son cours dévastateur, d'étudier la question, en paix, en équité, pour elle-même, dans l'unique intérêt du gouvernement et du pays tout entier. Depuis la dernière loi, le prix des sucres est descendu plus bas que jamais. La quantité des sucres coloniaux vendus n'a rien eu d'exagéré; au contraire, l'accumulation de ces sucres dans les entrepôts passait la limite sans exemple de trente et un millions de kilogrammes, dès la fin du mois de novembre. La ruine marche à grands pas, et quelque rapidité qu'on mette à faire passer une loi salutaire, des malheurs irréparables auront été consommés pour un grand n o m b r e de colons, d'armateurs et


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