La vérité des faits sur les cultures comparées des colonies et de la métropole

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17 neste présent, qu'une occasion de sacrifices et de portes. Ces étranges opinions, ils les émettaient dans la m ê m e pensée qui les entraînait à nous conseiller d'abandonner les ressources de la mer et la puissance de la marine militaire.

Le gouvernement de la Restauration, en présence de l'opinion ainsi pervertie, loin d'accorder la moindre faveur aux cultures coloniales, s'est e m pressé d'en imposer les produits au double des droits prélevés par la fiscale Angleterre sur les produits de ses Antilles. Malgré les obstacles qui naissaient, pour nos établissements d'outre-mer, de leur misère initiale en 1 8 1 4 ? des préjugés métropolitains, de l'incurie du ministère, et des impôts excessifs, les colons, joyeux de reprendre leur rang parmi les enfants de la mère patrie, ne plaçant qu'en eux-mêmes leur confiance et leur espoir, se sont mis à l'œuvre en silence, avec l'activité, l'intelligence et l'intrépidité qui sont le propre et l'honneur d u caractère français. Mais, au milieu de ces efforts, le nivellement successif des prix faisait tomber la valeur des produits coloniaux, et surtout celle des sucres, de quatre francs et plus le kilogramme, à trois francs, à deux francs, à moins encore. Avec des récoltes restant les m ê m e s , leur produit se serait donc abaissé successivement aux trois quarts, à moitié, au tiers; elles n'auraient plus fourni ce qu'exigeaient impérieusement la nourriture et le vêtement des maîtres et des travailleurs. Il a donc fallu, par la force des choses, et pour

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