De la question des sucres en 1843 et de l'absolue nécessité d'en finir avec elle

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bles de développer utilement u n grand matériel naval n'étant pas nombreuses, aucune ne mérite d'être négligée ; elles sont pour la France , les vins et eaux-de-vie exceptés, presque nulles au départ; cela se comprend. U n pays avancé en civilisation , u n pays m a nufacturier, rend sous u n petit volume et une grande valeur les matières premières qu'il importe sous u n grand volume et une petite valeur. U n bâtiment frété de quincaillerie fine et de tissus de coton représentera la valeur de cinquante bâtiments chargés de fonte en saumon ou de cotons en balles. Ce fait au reste se reproduit pour les transports par terre aux approches d'une grande capitale et par les m ê m e s motifs. Les chariots de roulage apportent tous à Paris beaucoup plus de poids qu'ils n'en rapportent ; observation qui mérite d'être tenue en note par ceux qui régleront les pentes de nos chemins de fer. Le sucre figure au premier rang parmi les marchandises d'encombrement importées par notre pavillon. Les cotons, les céréales, les graines oléagineuses, ne l'emploient que pour une faible part, le cinquième environ ; les houilles, la fonte et les cuirs, pour un tiers : provenance anglaise , ces produits minéraux sont dévolus pour les deux autres tiers au pavillon anglais, et la brièveté de leur transport ne représente d'ailleurs qu'un vé-


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