De la question des sucres en 1843 et de l'absolue nécessité d'en finir avec elle

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— 71 — rait à ses adeptes ? Qui peut-être u n m o m e n t ne s'en est laissé charmer? L'abondance sur toutes les tables rustiques, l'aisance sous tous les chaumes, et la moralité dans toutes les familles: ces rêves sont si d o u x , notre imagination s'en bercerait sivolontiers! Quelques esprits illusionnés les nourrissent encore. Q u e Dieu les exauce, mais que la loi qu'on présente n'essaie pas d'en faire les frais 1 E n résumé, sur la question des sucres, il faut qu'elle se tranche, qu'elle se tranche dans cette session ; il le faut, car elle tient tout en suspens , n o n moins par l'importance qu'elle a réellement que par l'importance plus grande encore qu'on lui attribue en l'exagérant. Elle entretient l'erreur dans les esprits, parce qu'elle n'a jamais été nettement résolue, parce que toujours on a espéré d'une future et meilleure solution au delà de ce qu'on en devait raisonnablement espérer. Les planteurs de nos colonies souffrent et souffrent par le fait d u sucre indigène; mais ils lui attribuent absolument toutes leurs souffrances, et là n'en est pas la seule source. Les ports de m e r font cause c o m m u n e avec les planteurs ; à titre de créanciers, naturellement ils surveillent leur gage; trop souvent d'ailleurs, tantôt


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