De la question des sucres en 1843 et de l'absolue nécessité d'en finir avec elle

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libre, des prix en désaccord complet avec le cours des autres marchés. Ces planteurs sont ruinés si, à ces conditions privilégiées., la consommation anglaise ne leur est pas réservée tout entière: ils produisent déjà, l'Inde y compris, plus qu'elle ne peut absorber, et ils produisent trop chèrement, depuis le travail libre, pour qu'elle en absorbe davantage; cercle vicieux dans lequel ils sont condamnés à se mouvoir. Q u a n d le ministère wigh est venu proposer en mai 1841 de réduire les droits d'entrée sur les sucres étrangers de 63 sch. à 36 sch., sans modifier le droit de 2 4 sch. payé sur le sucre colonial, il a été renversé, et l'amendement de lord Sandon a été adopté c o m m e suit : « Considérant les efforts » et les sacrifices que le parlement et le pays ont » faits pour abolir la traite des noirs et l'escla» v a g e , avec l'espoir sincère que leurs exemples » détermineront tôt ou tard les autres nations à » entrer dans la même voie; considérant d'ail-

» leurs les ressources suffisantes qu'offrent a u » jourd'hui les possessions britanniques pour la » production du sucre, la chambre ne croit pas » devoir adopter la mesure proposée par le g o u » vernement de Sa Majesté pour l'abaissement d u » droit sur le sucre étranger. » Je fais remarquer en passant que la surtaxe sur le sucre étranger au profit du sucre colonial, qui est en France


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