De la question des sucres en 1843 et de l'absolue nécessité d'en finir avec elle

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est à certaines conditions d'aptitude et d'assiette bien choisies ; mais en m ê m e temps que se fera ce travail d'épuration, ce qui devra survivre aura une existence plus affermie. Le fabricant de sucre indigène ne subira plus alors la loi de tout ce qui l'entoure. O n a exagéré le fermage de certaines terres, le prix des engrais , le prix de la betterave; quand l'agriculture parlait de ses progrès futurs sous le patronage d u sucre, on aurait d û supposer qu'à l'aide de ces progrès il lui serait possible d'abaisser le prix de la betterave ; chaque jour au contraire elle l'élevait. Tout rentrera dans sa condition normale; le fabricant sérieux sera débarrassé de la pire des concurrences, de la concurrence des gens qui se ruinent à faire de l'industrie, et en m ê m e temps qu'il trouvera u n marché moins disputé, il o b tiendra à des conditions plus raisonnables les éléments de sa production. L'égalité, c'est le droit c o m m u n . U n gouvernement est mal venu de vouloir pondérer par des droits différentiels des industries nationales ; il est malhabile à le faire. Régler leurs débats en en immolant u n e , simplifier par le sabre la question de rivalité, c'est dur et imprévoyant tout à la fois. La pondération est une source d'erreurs ; la


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