De la question des sucres en 1843 et de l'absolue nécessité d'en finir avec elle

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piétements subventionnés d u sucre indigène, o n a, je le crains, ébranlé leur avenir et découragé les capitaux qui pouvaient les secourir. Toutefois les colonies ne peuvent raisonnablem e n t prétendre faire revivre u n passé qui n'est plus, et retrouver ces prix qu'elles appellent leur prix nécessaire. L à c o m m e ailleurs il y a n o m b r e de producteurs dans de mauvaises conditions, et plus qu'ailleurs des producteurs insouciants vivant en dehors de leurs affaires. C e n'est pas à ceux-là de faire le cours ; ce n'est pas a u x traînards à régler la m a r c h e de l'industrie : ceci à l'adresse d u sucre indigène c o m m e à l'adresse d u sucre colonial. A u reste, l'avilissement d u prix de leur sucre est u n m a l h e u r q u e nos colonies partagent en ce m o m e n t avec les autres pays producteurs. Cet avilissement, dont au point de vue de la consommation il faudrait s'applaudir, si tout entier il était la conséquence des progrès d u producteur, constitue u n e perte sèche aussi bien dans les A n tilles espagnoles q u e dans nos Antilles ; planteurs et armateurs là et là en savent quelque chose. L e c o m m e r c e d'armements se plaint en France depuis quelques années ; il a aussi ses épreuves en Angleterre. D e u x de nos quatre grands ports languissent; je souhaite p o u r eux u n e meilleure fortune sans b e a u c o u p l'espérer. Les d e u x autres,


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