— 29 — D U SUCRE DE BETTERAVES. Illusions s u r les m é r i t e s agricoles d u s u c r e i n d i g è n e . —
S e s ten-
d a n c e s à c o n c e n t r e r sa p r o d u c t i o n d a n s les g r a n d s établiss e m e n t s et d a n s le d é p a r t e m e n t d u N o r d . —
Importance de
la b e t t e r a v e à s u c r e c o m p a r é e à celle d e s autres plantes s a r clées
—
C a r a c t è r e d u droit s u r le s u c r e colonial. -
Préfé-
r e n c e à d o n n e r à d'autres e n c o u r a g e m e n t s agricoles. — S i tuation d e l'industrie d u s u c r e i n d i g è n e . —
Résultats
proba-
bles d e l'égaillé d e s droits.
O n s'est long-temps passionné en France pour le sucre de betteraves. E n Fiance on aime les champs : le sucre devait y répandre la vie et la richesse. O n en avait fait le messie de l'agriculture; il lui apportait la lumière, il allait la régénérer. Beaucoup d'intéressés l'ont dit, beaucoup de croyants l'ont répété, et quelques illusions subsistent encore. Si ces illusions n'avaient pas coûté plus de 100 millions au trésor , si on ne proposait pas sérieusement de faire continuer indéfiniment par le trésor ce régime de sacrifices, il faudrait les abandonner au temps et ne pas discuter avec elles. O n a dit que cette fabrication prendrait de plus en plus le caractère agricole ; chaque petite ferme devait bientôt faire son sucre sans manipulations dispendieuses. « Quant à la supériorité » des grandes manufactures sur les petites, disait