De la surtaxe sur les sucres des colonies

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de 3 francs par quintal, sans distinction d'espèce (1). Sous u n régime aussi protecteur, les colonies firent de rapides progrès, et déjà, en 1 6 8 2 , leurs importations dans la métropole atteignaient le chiffre de 2 7 millions de livres ( 2 ) . C'est aussi de cette é p o q u e q u e datent les premières restrictions mises à leur production, dans le but de favoriser u n e industrie nouvellement établie dans la métropole, sous le n o m de raffinerie ; industrie contre laquelle les colonies ont continuellement eu à lutter depuis lors, mais qui, par les avantages d e sa position, a eu assez d e puissance pour n e leur permettre de se mouvoir q u e dans les limites nécessaires pour assurer le développement de sa prospérité. Voici c o m m e n t le célèbre auteur de l'Histoire philosophique des deux Indes rend c o m p t e des premières prétentions de cette industrie : « Les raffineurs demandèrent, en 1 6 8 2 , q u e « la sortie des sucres bruts fût prohibée. L'in« térêt public paraissait leur unique motif. Il « était, disaient-ils, contre tous les b o n s prin« cipes, q u e les matières premières allassent ali-

(l) Exposé des motifs du 21 décembre 1 8 3 2 . (2) Histoire philosophique des deux Indes, tome vii. 1.


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