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nos sucreries qui travaillent avec le plus de succès, semblent dire : le sucre se produit en France à tel prix; les fabricans obtiennent un bénéfice quel'onpeut évaluer à telle somme; on peut donc leur imposer telle taxe , sans compromettre leurs bénéfices. C H A P I T R E III. De l'avenir de cette industrie et de l'influence qu'elle est appelée à exercer sur la richesse du pays. J'ai tracé, dans le chapitre précédent, un tableau que je crois parfaitementfidèle,de la situation actuelle de l'in dustrie du sucre indigène. Il aura suffi, je pense; pour faire juger si cette industrie est arrivée au point où le gouverne ment puisse la traiter sans ménagemens. Afin de faire com prendre jusqu'à quel point il est convenable de lui accor der ces ménagemens, et jusqu'à quel point cette industrie naissante mérite d'exciter l'intérêt des hommes qui sont char gés de favoriser le développement de la prospérité publique, recherchons quelle est l'avenir probable de cette industrie, et quelle place elle est destinée à occuper un jour parmi les sources de la richesse nationale. Ici il faut détourner nos regards des tâtonnemens inévitables dans l'origine de l'industrie, et à la naissance de chaque fabrique; c'est dans les opérations de celles qui sont parvenues à l'aplomb manufacturier, qu'il faut chercher les élémens des calculs, car les autres y parviendront également, celles du moins qui sont nées viables. L'art éprouvera sans doute encore de grandes améliorations; mais contentons-nous de prendre comme une donnée certaine, les résultats des procédés em ployés aujourd'hui dans les fabriques qui travaillent avec le plus de succès. Admettons que ces résultats se généralise ront , et cherchons les conséquences que doit probable ment amener pour notre pays l'acquisition de cette nouvelle branche d'industrie. A quel prix pourra-t-on produire le sucre en France ? Telle est la première question qu'il faut examiner, car c'est