Question des sucres (1839)

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34 rendement particulier, il s'ensuivit que notre sucre ne put aller soutenir la concurrence sur les marchés de la Suisse, de l'Italie et de l'Orient, et que toutes les quantités qui s'écoulaient par la réexportationrefluèrentsur les marchés de l'intérieur, et ne purent être absorbées par la consommation. —

D e là, l'encombrement et la

souffrance actuelle. Mais la mesure qui fut la cause du mal peut aujourd'hui en être le remède, si elle est appliquée avec modération. L'administration peut trouver un chiffre moyen dont l'effet salutaire sera d'entr'ouvrir une porte que 4 3 kilogrammes avaient ouverte à deux battants, et que 75 kilogrammes ont fermée hermétiquement. Cette proposition a soulevé plusieurs objections de la part des ministres , de quelques membres du conseil du commerce et de quelques journaux. Je vais les classer par rang d'importance et essayer d'y répondre.

PREMIÈRE OBJECTION.

« Abaisser le chiffre du rendement, m ê m e avec m o » dération, constituerait une prime pour celui qui » réexporterait. Nous repoussons toute idée de primes, » ce serait onéreux pour le Trésor ; le gouvernement » paierait plus à la sortie qu'il n'aurait reçu à l'en» trée. » C e serait une prime par le fait, mais celte prime se-


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