Le sucre de cannes et le sucre de betteraves

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les charges des colons envers la classe ouvrière sont plus lourdes. Or, de telles considérations ne sont pas sans valeur, lorsqu'il s'agit d'apprécier le mérite de deux industries rivales ou les droits respectifs de leur production , à une diminution de taxe ou de protection. Au reste, le comité qui a comparé la puissance consommatrice des Anglais et des Français, et la puissance des sympathies qu'il faut avoir pour des blancs ou pour des noirs, compare aussi la puissance productrice du commerce des ports et celle des villes de l'intérieur. Les colons ne le suivront pas dans ce bizarre raisonnement (page 54), dont il résulte : que les ports de mer ne sont en France qu'au nombre de 6 , qui profitent du commerce des sucres de cannes ; que leur population réunie ne va pas à 600 mille ames, et que si l'on veut bien, pendant quelques années encore, donner aux fabricans de sucre de betteraves une somme de 5o fr. par 1 0 0 kilogrammes, ils s'engagent à fournir seuls à la consommation, les 80 millions de sucre qu'elle absorbe, et à procurer de leur côté, l'existence à une population de 600 mille ames : d'où il résulte encore que l'importance du travail créé par leur industrie est, suivant, eux à l'importance du travail créé dans les ports de mer par l'importation des sucres de cannes comme 6 est à 1 1 / 2 , raisonnement que les colons peuvent ne pas combattre, et qu'ils feront bien


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