Considérations sur le système colonial et la tarification des sucres

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français, sans toucher à celles qui favorisent le m o nopole de la France? Le prix moyen de 71 fr. 2 5 c. , obtenu jusqu'en 1 8 2 9 , permettait d'opérer. Depuis, il n'y a eu que perte, puisque les frais de production sont les seuls dans lesquels on soit rentré. Les engagemens envers les places de France n'ont pu être remplis : des entreprises nouvelles, qui avaient à peine fonctionné, ont vu leurs charges s'accroître par l'accumulation des intérêts. Qu'on attende donc; qu'on ne fasse pas une législation commerciale nouvelle, au milieu de ce chaos universel. Que la France reprenne son équilibre ; que tous les ressorts qui vibrent encore de la commotion qu'ils ont reçue cessent d'agiter nos relations , et de travailler nos imaginations Qu'on mette le temps à profit, en sondant lescauses véritables de nos misères; et lorsque la justice réfléchie ressaisira son empire, on viendra, riche de l'expérience de quelques années, s'occuper, au milieu du calme des esprits, tous intéressés présens, du système d'économie politique dont il convient de doter définitivement la France. En procédant ainsi, on ne s'exposera pas, pour obtenir 6 ou 8,000,000

fr.

à

désorganiser toutes les combinaisons

commerciales, à renverser des industries utiles, a encourir de justes récriminations. O n aura fait le lot de malheur; enfin , on ne grevera pas l'avenir de lois arrachées par des vues étroites et égoïstes. L'impôt, quelque lourd qu'il soit, qui n'atteint que le revenu d'une année, n'est qu'un mal passager,


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