Considérations sur le système colonial et la tarification des sucres

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liers et aux dépenses de sa fabrication , subit la nécessité d'une vente forcée et désastreuse (1). Une objection plus sérieuse est faite : Si avec les avantages accordés jusqu'à ce jour aux colonies, cellesci ne peuvent couvrir leurs dépenses, il y a raison et pour elles, et pour la métropole, de détruire un système qui nuit à tous. J'apprécie la valeur de l'objection, et je ne l'éluderai pas. D'abord, on doit comprendre que l'établissement nouveau de la plupart des sucreries, et le sacrifice que le colon a fait d u présent, en détruisant d'autres genres de cultures , ont c o m m a n d é des mises dehors considérables, obligé à des pertes par des essais nécessaires-, que, dans cette position, les premières années ne peuvent l'indemniser -, que ce n'est qu'a la longue que le produit peut s'établir à bas prix. N e sait-on pas, d'ailleurs, que les frais décroissent à mesure qu'une industrie multiplie ses produits. D e plus, les impôts auxquels les colonies ont été soumises annuellement, pour 6 à 7 , 0 0 0 , 0 0 0 fr., sont u n fait d u pouvoir métropolitain, et a été l'une des causes de malaise;car, si ces impôts, qui ont, en presque totalité, servi à solder une administration trop considérable, avaient été employés aux travaux publics, l'état de la société coloniale se serait amélioré. Enfin, l'approvisionnement

forcé par les seules

voies métropolitaines des objets et marchandises de (1) La récolte du sucre indigène de 1831 est estimée 20,000,000 liv.

G.


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