Considérations sur le système colonial et la tarification des sucres

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famélioration de ce genre d'industrie, devenaient indispensables pour permettre au colon de s'affranchir de ses engagemens, et de livrer la denrée à un prix moins élevé. Consultons les faits : Dans un rapport présenté à la Chambre des Députés, le 19 janvier 1822 , on lit : « Le mal existe, si le sucre de nos colonies , vendu » en France, ne donne pas au propriétaire qui l'a » produit, déduction faite de toutes les charges qu'il » a supportées, soit à la colonie m ê m e , soit dans le » transport, soit au lieu de la vente, une s o m m e » suffisante pour couvrir le juste intérêt de son capital; » comme propriétaire, ses frais de culture et de fabri» cation. » Le mal existe, si ce m ê m e sucre

n'obtient pas

» en France un prix qui assure à l'armateur le rem» boursement des frais de toute nature dont il a fait » l'avance, et en outre les justes profits de son arme» ment, de ses capitaux, de ses risques, de son tra» vail. » Voilà la règle ; voici les faits.... : « U n colon de la Martinique ou de la Guadeloupe » expédie pour un port de France 5 o kil. de sucre » brut, qualité ordinaire. Ce sucre, du moment qu'il » sort de l'habitation, jusqu'à celui où il arrive au » consommateur, coûte au colon, en déboursés de » toute nature, 2 0 fr. Le prix actuel de vente, dans » nos ports, les droits restans à la charge de l'acqué» reur, est de 38; il reste net au colon 18 fr. pour


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