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dépense dans l'intérêt purement colonial. Les colonies, ce sont des postes militaires, des points d'appui pour nos stations ; leurs garnisons sont les moyens de les conserver et d'appuyer le gouvernement dans ses volontés : c'est ainsi, par exemple, que Bourbon, qui n'est considérée que c o m m e marché , n'a qu'une garnison de trois cent-vingt h o m m e s , qui charge le budget de 3 9 0 , 0 0 0 fr. Car c'est là tout ce que cette colonie reçoit de la métropole. Il en serait de m ê m e des autres, si le gouvernement n'avait pas à protéger son commerce centre la piraterie. A u surplus, la force de la garnison étant laissée à la discrétion du pouvoir, on ne saurait jamais astreindre une localité quelconque à acquitter les charges, plus ou moins élevées, qui dépendent de l'arbitraire du pouvoir exécutif ; car, dans l'hypothèse de l'obligation, les coloniespourraient dire : Nous ne voulons pas de troupes, ou nous n'en voulons qu'un nombre bien moins considérable ; nombre qu'elles auraient alors le droit de déterminer, sauf à la France à solder l'augmentation quelle croirait devoir y faire. Dans tous les cas , la France étant en bénéfice de près de 7,000,000 ; si l'on en retranchait 6 de frais de garnison , elle ne serait pas encore à découvert. J'ai établi le profit que le commerce d'échanges rapportait à la France; et si, en regard, je récapitulais tous les désavantages qu'il impose à nos colonies, l'on serait tenté de n'y pas croire; cependant, le seul fait de l'approvisionnement peut en donner une idée. Il faut espérer que le gouvernement com-