Considérations sur le système colonial et la tarification des sucres

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leur n'a point e'té imposé par une plus-value, et que si les colonies ont eu la préférence pour leurs ventes, elles la doivent uniquement à la protection résultant de la surtaxe étrangère. Mais il faut reconnaître que les prix de 36 à40fr. établis par l'enquête, c o m m e étant ceux de la denrée étrangère, ne doivent pas plus aujourd'hui servir de base que les 23 à 26 fr., taux auxquels diverses ventes ont eu lieu. Car il est certain que les prix constatés à l'enquête se sont modifiés, et que les quelques ventes effectuées à 23 fr. environ sont le produit d'opérations forcées, ou m ê m e un effet naturel, mais passager. Il convient donc, pour éviter les erreurs, de recourir à l'état de la place la plus importante pour le commerce libre des denrées. Le prix courant de H a m b o u r g , du 6 janvier 1882 , présente les bases suivantes : H a v a n e blanc, les 5o kil.

5o f. 5o c.

jaune

id.

38

5o

brun

id.

32

5o

Bahia et Rio brun.

31

5o

Je ne m'arrêterai m ê m e pas au prix le moins élevé, Bahia et Rio, qui est de 31 fr. 5o c , au-dessous d u quel, dans u n ensemble d'opérations libres faites dans nos ports, on ne pourrait obtenir la denrée étrangère. Mais je prendrai une base plus favorable aux partisans de la destruction du privilège colonial, c'est-à-dire, 3o fr.


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