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CHAPITRE IV.
ALGER. —
D E L'ANGLETERRE, SOUS L E
RAPPORT
COLONIAL.
La Restauration croyait opprimer la liberté en triomphant de la barbarie. Le contraire arriva ; elle fut vaincue dans Paris : la cause nationale profita de ce qu'on voulait faire servir d'instrument à son oppression. Toujours est-il que l'occupation d'Alger est u n fait immense qui non-seulement affranchit le commerce et la chrétienté d'une piraterie qui les ont affligés pendant des siècles, mais qui nous assure une position que nous envie déjà l'Angleterre. O u i , Alger est une compensation de ce que nous arracha la faiblesse de Louis X V et la loi de l'étranger aux traités de Paris et de Yienne. Lorsque les nations vont chercher, au bout du m o n d e , dans des contrées homicides, à force de sacrifices d'hommes et d'argent, au prix souvent de l'extermination de peuplades inoffensives, des lieux de colonisation (1), (1) Les Anglais, à la terre de V a n d i é m e n , ont détruit la population. Dans l'invasion d u pays des Cafres, ils en ont fait périr une partie par les armes, et chassé le reste de leurs habitations.