Considérations sur le système colonial et la tarification des sucres

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quant à nous, en concurrence avec la Havane et PortoRico (1). U n e concurrence serait possible ; ce serait celle qui résulterait des importations par navires anglais : on sait en effet que ces immenses vaisseaux de la C o m pagnie, de douze à quatorze cents tonneaux, chargent, à titre de lest, des sucres qui ne sont qu'un accessoire de leurs opérations, ressource qui nous manque. Mais la denrée, à cette condition, ruinerait notre marine; et je ne puis raisonner dans l'hypothèse que ce soit là le but qu'on se propose, ou du moins, qu'on soit indifférent à u n pareil résultat. Nous allons faire u n rapprochement de nos opérations commerciales chez l'étranger ou avec lui, et de celles particulières à nos colonies. (1)

Les villes et comptoirs de

Karical, Mahé,

et

Hienaon

Pondichéry , Chandernagor, nous ont été rétrocédés à la paix

de 1814 , à la condition de n'y avoir ni fortifications, ni garnison européenne. N o u s possédons en outre u n grand n o m b r e d'haldées ou portions de territoire répandues dans les provinces anglaises. Loin de dire : Abandonnons ou vendons ces possessions , je conseillerai de céder tout, à l'exception de M a h é et Pondichéry , en échange d'un territoire sur la côte C o r o m a n del faisant dépendance de Pondichéry. D e cette manière il serait possible de former une colonie

commerciale

sans ombra-

ge pour l'Angleterre. Il y a raison de croire que celte dernière acquiescerait à une négociation de ce genre.


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