Considérations sur le système colonial et la tarification des sucres

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— 119 — Et comment, en effet, supposer qu'il y ait vente libre de bonne marchandise à 23 fr. alors qu'a Marseille, par exemple, des sucres Maurice, vendus à ce prix en janvier dernier, coûtaient dans la colonie de 2 0 à 2 5 fr. les 5 o kil. ? Alors encore que les 5 o kil. coûtent à faire venir des colonies de 16 à 17 fr. de frais divers; ce qui supposerait la denre'e a 7 et m ê m e 6 fr. les 5 o k. aux lieux de production (1). A coup sûr, ce n'était pas sur des marchés où il n'y a pas constamment liberté de vente, qu'il fallait constater les prix, mais sur ceux étrangers, d'où procède la concurrence, et où elle doit s'exercer pour nos raffineurs. C'est la marche que j'ai prise lorsqu'il s'est agi de déterminer la s o m m e dont le privilége colonial grèvait les consommateurs. Or, la denrée la plus inférieure est à Hambourg a 31 fr. 5 o c. et non 2 5 fr., et je ne l'ai portée qu'à 00 fr. Inutile d'en dire davantage sur une question qui m e semble jugée par les raffineurs eux-mêmes. Ils repoussent l'élévation de la prime, pour revenir à un Drawback, proposition qu'il convient de développer, pour éviter de nouveaux inconvéniens et des abus. 11 m e semble que toutes les fois qu'il s'agira de balancer l'intérêt du producteur avec celui du raffineur, le premier devra l'emporter , non-seulement parce qu'il se lie à celui du consommateur, mais encore (1) M . H u m b e r g , p. 78 de l'Enquête, déclare que les frais et fret compris, de Cuba et Porto-Rico , sont de 15 à 17 fr. par 5o kil. M

Joest, p. 1o5, les porte à 16 fr.


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