Considérations sur le système colonial et la tarification des sucres

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indiqués par M . Joest. Je dirai m ê m e , qu'en ce m o m e n t , u n chimiste prétend obtenir 8 o kil. de raffiné , première qualité , sur 1oo k. bruts. Il est fâcheux qu'on ne puisse obtenir u n résultat mathématique pour servir de base. Ce sont précisém e n t ces incertitudes qui accusent le système que les raffineurs voudraient reproduire. Mais si on l'admettait, dans le doute, je comprendrais qu'il y aurait justice de s'en référer à ce qu'ils déclarent, puisque la preuve contraire est à peu près infaisable. Toujours est-il que la prime avait été calculée sur u n produit en mélasses et lumps de 57 k. sur 1 0 0 , alors que le rendement avoué aujourd'hui est de 6 2 , et la perte seulement de 2 k., au lieu de 5 ; donc le raffineur a perçu la bonification , qui est de 4 fr. 2 8 c. par 1 0 0 k., laquelle ajoutée aux 4 fr. 5o c., constitue u n profit réel de 8 fr. 68 c. payés par le Trésor. l'importation d u sucre de nos colonies. J'étais loin de m'attendre à une semblable proposition, q u a n d à m o n avis la taxe est déjà beaucoup trop élevée , dans l'intérêt m ê m e d u Trésor. M a i s ce qui m e surprend bien davantage, c'est que l'on propose également u n e augmentation de prime proportionnelle à l'exportation des sucres, lorsqu'il est clair c o m m e le jour qu'en élevant la taxe m ê m e de 20 fr. , à l'importation, la prime telle qu'elle a été fixée par la loi d u 17 mai 1826, serait encore trop forte. Si la Commission avait besoin de docum e n s à ce sujet, elle pourrait s'adresser à son rapporteur, puisqu'il est lui-même raffineur ; et qu'il touche , c o m m e je l'ai dit plus haut, avec quelques-uns de ses honorables collègues, des s o m m e s considérables, à l'occasion des sucres qu'ils font passer à l'étranger.

{Courrierfrançais,10 février

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