Considérations sur le système colonial et la tarification des sucres

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taux des parties étrangères. Pour atteindre ce but, on se servait de la clarification a l'aide du feu , d'alcalis tels que la chaux , la cendre, etc., enfin, de févaporation. Les sucres terrés n'étaient autre chose que les sucres bruts, auxquels on faisaitsubir une seconde opération; voici en quoi elle consistait : Après que le sucre, placé dans les formes était suffisamment refroidi, on mettait sur chaque forme une quantité déterminée de terre glaise détrempée dans de l'eau; celle-ci s'échappait graduellement, et entraînait toute la mélasse. Le sucre résistait à l'action du liquide, et se trouvait épuré et blanchi. O n le laissait egoutter pendant quelquetemps. O n le mettaitensuile à l'étuve,pour le sécher; il présentait alors le m ê m e aspect que le sucre raffiné, excepté qu'il était moins blanc et plus dur. O n le pulvérisait ensuite, pour l'envoyer en France. Il était facile de les distinguer, parce que les bruts étaient, c o m m e je l'ai dit, le produit d'une seule opération. Les terrés, au contraire, résultaient de deux. Les premiers étaient mouvans, offraient une réunion de cristaux; les seconds, au contraire, ressemblaient à du verre pilé. Je dis que le sucre amélioré est brut : en effet, toute la différence , avec celui de l'ancienne méthode , consiste en ce que, dans celle-ci, on se sert d'un clarificateur, de chaux, de cendres, etc., tandis que, dans la nouvelle, on se sert, de plus, de noir animal, de sang de bœuf et defiltres; ce qui ne change pas


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