Considérations sur le système colonial et la tarification des sucres

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nes , il m e semble qu'on devrait avoir égard à l'état des manufactures à suere, dans la Guyane; il faut le dire, ce pays, pour lequel on a si peu fait, et qui, de toutes nos anciennes colonies, serait celle qui offrirait les plus grandes espérances, si on voulait adopter franchement un système de colonisation, vient à peine de se livrer à la culture de la canne. 5,000,000 de livres seulement ont été faits en 183o; 5,000,000 composeront la récolte de 1 8 3 2 , et l'établissement d'un grand nombre de nouvelles sucreries , parmi lesquelles on compte 5o moulins à vapeur, donne la certitude d'un revenu de 15,000,000 dans deux ans. 11 y a pour les faire, usines, terres et forces suffisantes; mais cette industrie, naissante dans le pays, a besoin d'être encouragée, autrement les établissemens qui n'ont pas encore travaillé se ruineraient. Celte prime d'encouragement devrait être accordée par l'abaissement du droit, au taux de celui de Bourbon , mais seulement pour un temps limité, quatre ans , par exemple , après, car il y aurait raison de rétablir l'assimilation avec les Antilles. Celles-ci ne veulent pas plus que Bourbon repousser une mesure d'équité. A u surplus , il y aurait impossibilité de réaliser l'augmentation du droit pour la recette du budget de 1832. E n effet, une loi qui serait faite à la fin de la discussion du budget, pour opérer contre les établissemens coloniaux , ne saurait recevoir une exéculion immédiate, autrement ce serait soumettre l'exécution d'un contrat passé à 4,000 lieues, à l'empire


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