De quelques questions relatives aux colonies françaises

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qu'ils revenaient en entrepôt de 36 à 37 f. La même enquête a établi que le prix de ces sucres avait été constamment

en entrepôt

de 3S à 40 f. , et qu'il

était impossible qu'il tombât au-dessous. S'il en est ainsi, si les sucres étrangers ne coûtent au commerce, à l'entrepôt, que 36 à 37 f., et que le commerce trouve constamment à les vendre de 38 à 4o f. pourquoi ne pas vendre à l'entrepôt, puisqu'il en résulte un bénéfice de 5 à 2 0 p. 0/0? Le commerce prétend avoir fait un bénéfice considérable sur les ventes de ses marchandises \ il en fait une de 5 à 2 0 p. 0/0 sur ses retours. Que demande-t-il de plus? Les Anglais et les Américains, avec moins de prétention, feraient le commerce de l'univers. Faut-il dire pourquoi le commerce français , tout en se vantant, montre le bout de la corde, et finit par crier détresse ? C'est que, au lieu d'avoir vendu ses marchandises à bénéfice sur les marchés étrangers , où il a rencontré concurrence et supériorité, il les a vendues à perte. Faut-il dire maintenant pourquoi notre commerce demande avec tant d'instance l'introduction de sucres étrangers à la consonimation de la France ? C'est qu'il espère que les sucres de ces provenances acquerront une

survaleur

telle que les bénéfices qu'il en retirera alors, lui permettront de supporter la perte qu'il fera sur la vente de ses marchandises, ou , ce qui revient au m ê m e , qu'il pourra payer le sucre de ces contrées à 3o f. au lieu de 20, de manière à décider leurs


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