Du projet de loi sur les primes et sur la tarification des sucres : observations

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» que de la moitié du rendement qu'on obtient à Cuba, » à Porto-Rico— Les frais de production dans nos » colonies sont plus chers qu'ailleurs

O n a créé ,

» excité, développé outre mesure des intérêts qui » maintenant méritent d'être ménagés, et qu'on ne » peut pas détruire soudainement sans exciter une » consommation et une perturbation ruineuses. » A u moins les sacrifices faits par les colonies ont-ils » eu pour résultat de diminuer les frais de produc» tion ? N o n , Messieurs ; les frais de production sont » restés aussi forts, s'ils ne sont pas plus considé» rables. » Faut-il revenir simplement au drawback? Cette » mesure serait conforme au principe ; mais alors on » ferait refluer immédiatement sur nos marchés toute » la quantité de sucre de nos colonies qui excède les » besoins de notre consommation ; et, c o m m e elle » équivaut (5o ou 4 0 m ) à la moitié de notre consom» mation, il en résulterait une grande diminution dans » le prix. L a diminution dans le prix de vente que se» raient obligés de faire les colons pourrait entraîner

Guyanne, ce pays, neuf, immense et d'un sol riche, suffirait pour fournir à la consommation du continent. — Qu'est-ce que c'est, d'ailleurs, qu'un sol épuisé, lorsqu'on sait cultiver? Indépendamment des ressources qu'on rencontrerait encore dans le sol de nos colonies, les améliorations qui s'y introduisent, soit dans l'emploi des usines, soit dans la culture par la charrue, et l'usage des engrais, pourraient, si nos colonies étaient protégées, leur permettre encore un grand développement, et assurer à la France, d'ici six ans, un mouvement commercial de 200 millions de francs en importations et exportations.


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