— 12 — d'avoir imposé de grands sacrifices au trésor ; et je veux démontrer que la bienveillance affichée pour ces établissements n'a rien eu de sincère. Déjà, en 1 8 2 g , M . le comte d'Argout, dans un rapport sur l'enquête commerciale, jetait sur les colonies une défaveur marquée, « D e quel droit, disait-il, » exigeraient - elles le monopole des exportations du » raffinage? A•peinesubviennent-elles à notre consom» mation
Les colonies profitent donc absolument
» du régime des primes. » 11 n'en faut pas douter, c'est cette pensée, devenue chez M . le comte d'Argout une idée fixe, qui a dominé dans la conception du projet de loi. Aussi, lorsque le ministre du commerce a désiré se montrer juste envers les colonies, il n'en a plus été le maître ; il a cédé, malgré les bonnes intentions qu'il annonçait, à une erreur fatale. L a défaveur justement acquise au système actuel des primes ne m'empêchera pas de proposer une modification qui, loin d'ailleurs de nuire au trésor, devrait lui être profitable et servir les intérêts généraux de la consommation, du commerce, des raffineurs, des producteurs et de la navigation. E n 1831 , la réexportation a été, en raffiné,
de
9 , 6 7 9 , 0 3 4 k. E n mélasse, de
4,320,125
Or, c o m m e on le sait, la mélasse n'est que le sep tième ou le sixième au plus de la quantité totale de la denrée livrée au raffinage, d'où résulte que la mélasse