Rapport fait au nom de la commission chargée de l'examen du projet de loi

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étaient aussi au sortir des raffineries ; mais la prime, en rendant à ceux qu'on exportait beaucoup plusqu'ils n'avaient payé à l'entrée, compensa l'excédant ce leur prix d'achat aux lieux de production , et permit de les vendre avantageusement aux consommateurs étrangers. Ce ne fut pas cependant à dessein que la loi de 1 8 2 6 accorda aux sucres des colonies une faveur que payèrent largement les contribuables de la métropole. Le mal ne vint que d'une erreur dans l'évaluation du rendement. E n 1 8 2 6 , le raffinage, en progrès, était loin toutefois d'avoir acquis le degré d'efficacité qu'il possède aujourd'hui, et l'on ne croit pas se tromper en n'évaluant le rendement du sucre brut qu'à 4 0 pour 1 0 0 en mélis, et à 15 pour 100 en lumps,le reste en vergeoise et en mélasse. Mais à mesure que ces proportions changèrent par l'effet du perfectionnement des procédés du raffinage, la prime devint plus onéreuse au Trésor; et aujourd'hui, qu'on est arrivé à pouvoir tirer du quintal métrique brut jusqu'à 7 0 klog. de sucre cristallisé en petits pains, elle alloue, en calculant sur l'emploi de 143 kilog. de sucre brut pour en produire 100 de sucre mélis, u n bénéfice net de 49 fr. sur les 1 2 0 qu'elle paie aux exportateurs. Il n'en fallait pas tant pour stimuler vivement и production coloniale, et étendre le cercle des exportations. E n 1 8 2 6 , le montant des primes payées à la sortie des sucres raffinés s'était élevé à 5,271,011 11, Depuis, d'année m année , ont aug-


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