de Saint Chriftophe
&c.
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Les Villes.
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Es habitans dont le nombre approche aujourd'huy de feize mille, ont c o m m e n c é de baftir en divers endroits, & il y a elperance qu'en peu d'années il s'en fera des lieux confiderables. Les trois qui font les plus de marque pour le prefent, font, Calverton, Herrington & Harrey-Toun, qui font des commencemens de Villes avantageufement fituées pour le commerce. Sainte Marie eft ce qu'il y a de plus confiderable dans le pays: Elle eft affife fur la riviere iàint George. Les maifons y font affez belles , & c'eft le lieu de commerce pour toute la Province. Le Sieur de Calbert qui eft fils du Milord, y a fa maifon en qualité de Gouverneur de la Province. C'eft auffi la demeure des principaux Officiers de ce petit Eftat, & c'eft-là que fe tien nent les affemblées generales. Pour le prefent le Gouver neur fait fa refidence à Mattapany, où il a une belle mai fon ; cela eft efloigné de trois lieuës ou environ de fainte Marie. Le Gouverneur a fon Confeil qui Paffifte en ce qui regarde le gouvernement & la police.
Defcription du Nouvel-York.
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E Nouvel York à qui fon Alteffe Royale qui en eft le proprietaire, a donné fon n o m , eft voifin de Mari land, îl confine avec cette Province-là du cofté du Nord : cette Colonie eft à proprement parler une partie de la Nouvelle Angleterre. Les Hollandois s'en eftoient emparez autresfois, & l'avoient nommée les Neïs-Notherlands.
Le Terroir.
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E terroir y eft bon & fertile, arroufé de belles rivieres auffi bien que Mari-Land donr nous venons de parler. On y trouve les mefmes animaux, foit fauvages foit domeftiques, les mefmes oifeaux, poiffons, arbres & autres c o m m o drçez, & en auffi grande abondance qu'à Mari-Land. * K