Voyage au Brésil

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VOYAGE AU

BRÉSIL

mière machine électrique, à quoi servit-elle? A faire danser des pantins pour amuser les enfants. Et maintenant l'électricité est la force la plus puissante dont la civilisation dispose. Mais d'ailleurs, quand une pareille étude n'aurait d'autres résultats que celui-ci : savoir que certains faits dans la nature se passent ainsi, et non autrement ; qu'ils ont telles causes et non d'autres, le résultat serait en lui-même assez bon, il serait assez grand, car la fin de l'homme, son but, sa gloire, c'est la V É R I T É ! . . . » U n mot sur ces conférences ; car, si nous en croyons les Brésiliens eux-mêmes, c'est pour eux une n o u veauté inconnue et, jusqu'à un certain point, une révolution dans leurs habitudes. Si quelque travail scientifique ou littéraire est présenté au public de Rio, c'est dans des conditions spéciales et devant un a u d i toire d'élite, en présence de l'Empereur, que l'auteur en fait solennellement lecture. L'enseignement populaire, qui consiste à admettre librement tous ceux qui veulent écouter et apprendre, a été jusqu'ici chose i n connue. L'idée fut suggérée par le D Pacheco, directeur du collége D. Pedro II, homme d'une culture d'esprit vraiment libérale et d'une grande intelligence, auquel l'instruction publique à Rio doit plus d'un progrès. Elle trouva faveur auprès de l'Empereur, toujours bien disposé pour ce qui peut stimuler le goût de l'étude parmi son peuple. A sa demande, M Agassiz fit, en français, une série de leçons familières sur divers sujets scientifiques. Il s'estima très-heureux de pouvoir ainsi introduire dans ce pays un moyen d'éducation populaire dont il croit que l'influence a été des plus salutaires pour nous. T o u t d'abord la présence des r


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