Géographie complète et universelle. Tome 4

Page 200

534

LIVRE QUATRE-VINGT-QUINZIÈME

rière laquelle s'étendait l'empire civilisé de Droglodo. Tout ce qu'on fait circuler sur ce voyage est bien confus et bien vague 1. S'il faut s'en rapporter aux récits d'un voyageur qui a été récemment l'objet de bien des attaques dont nous ne nous faisons pas juge2, l'Anziko, le Mikoko ou le Makoko, comme on voudra l'appeler, serait identique avec le royaume de Sala ou le Mikoko-Sala, nom que lui donnent les indigènes; Monsol, la résidence du roi, serait une ville de 14,000 âmes: Ambegi, Coucapalessa, Coutotilessa et Gismola, les autres principales villes, seraient peuplées de 6,000 habitants. A l'ouest de l'Anziko se trouve le royaume de Nineanaï, appelé aussi Mono-Emougi, titre que prend son souverain. Il paraîtrait d'après certaines relations que c'est un des États les plus importants de l'intérieur de l'Afrique, et que sa capitale porte le nom de Bomba. Au sud du Nineanaï, que M. Douville nomme royaume de Bomba, se trouve celui des Molouas, qui paraît avoir pour tributaires ceux de Mouchingi, de Moucangama et une quantité d'autres petits pays, qui en font peut-être l'État le plus puissant de l'Afrique indépendante au sud de l'équateur. Yanvo, la capitale des Molouas, a plus de 48,000 habitants, dont un tiers d'esclaves. C'est la résidence du roi. Tandi-a-voua, où réside la reine, n'a que 16,000 âmes. En continuant à se diriger vers le sud, on arrive au royaume de Cassange, dont la capitale, appelée Cassanci, a environ 3,000 habitants. C'est le plus grand marché aux esclaves de toute cette partie de l'Afrique. Le royaume de Cancobella a pour capitale une ville du même nom, que l'on dit avoir 4,000 habitants ; celui de Holo-ho est gouverné par un roi, dont la résidence est Holo-ho, ville de 2,000 âmes. Enfin, nous nous contenterons de nommer les royaumes de Humé, I/o et Bihé, sur lesquels on n'a aucun renseignement positif et de quelque intérêt. 1 M. Bory de Saint-Vincent nous assure avoir vu et entretenu M. d'Estourville; mais il paraît que ce dernier n'a eu aucun moyen de faire des observations tant soit peu positives. 2 M. Douville, auteur d'un voyage dans l'Afrique centrale en 1827,1828 et 1830. Ce voyageur signale l'existence d'un volcan au pays des Molouas, sur les confins des provinces de Libolo et de Quisama. Ce volcan que les indigènes nomment MoulondouZeambi ou la Montagne iss Ames, aurait 4,791 mètres d'élévation.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.