viij nouvelle mefure s etabliffoit
aujourd'hui
France, elle
trou-
veroit peu d'obftacles à fa propagation. Du moins ne peut-on douter que toutes les Académies & les Sociétés Littéraires d'Europe ne l'adoptaffent avec
joi.
elle leur ferviroit à parler déformais la même langue, & à lé communiquer plus aifément leurs découvertes réciproques. C e langage des Académies deviendroit bien-tôt celui des Ingénieurs & des Architectes ; avec le temps, celui des A r penteurs & des Maçons, quelque jour celui des Marchands, &
enfin celui du peuple. En attendant, la France auroit
l'honneur d'avoir montré l'exemple aux autres nations, en faifant pour l'avenir ce que nous fouhaiterions que les fiècles paffés euffent fait pour le nôtre. J e me fuis contenté, dans le Mémoire dont je viens de donner l'extrait, de propofer des vues générales fur l'utilité de la mefure univerfelle, fur la poffibilité de fon établiffement, & fur le choix de cette mefure. Quant à la réduction de toutes les mefures, tant linéaires que quarrées & cubiques, à la nouvelle Mefure
phyfque,
en ramenant à celle-ci la toife, l'aune, la lieue, l'arpent, le fetier, le boiffeau, le muid, &c. même les poids, qui ne font autre choie qu'une mefure folide, jufqu'ici fort défectueufe, mais qu'on pourroit auffi pareillement rendre invariable, par la fixation de la mefure linéaire; les bornes d'une lecture académique ne me permettoient pas d'entrer dans ces détails: ils fourniront la matière de plufieurs Mémoires, fi le nouveau projet eft agréé.