DEGRÉS une
DU
MÉRIDIEN.
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grande erreur à craindre en prenant ce degré pour le
degré moyen du Méridien, puifqu'il ne diffère que très-peu ce la valeur qui a été affignée par les dernières mefures au degré moyen de latitude en France, lequel, dans toutes les hypothèfes, tient à peu près le milieu entre les degrés extrêmes du Méridien. Mais en voyant le degré de M . Picard s'accorder, à rs
ou 15 toifés près, avec celui que M
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Caffini de Thury & de
la Caille ont fixé à 5 7 0 7 4 1/2 toifes en 1 7 4 0 , par leur nouvelle mefure géographique,
combinée avec l'amplitude de rs
l'arc, déterminée l'année précédente par M Clairaut,
de Maupertuis,
Camus, le Monnier & de Kermadec, on ne fe dou-
teroit pas, fans doute, que cette conformité apparente n'eft dûe
qu'à une compenfation fortuite de plufieurs erreurs très-
confidérables, tant dans les obfervations célestes, que dans les terreftres de M . Picard; & on ne préfumeroit pas vrai-femblablement, que l'amplitude de l'arc, intercepté entre les Cathédrales de Paris & d'Amiens, qui réfuite des mefures de cet Aftronome, excedât de près de 20 fecondes celle qui a été trouvée par les Académiciens du voyage du Nord ; que la diftance de Paris de
&
à Amiens, calculée fur les Triangles
M. Picard, furpaffat de près de 1 0 0 toifes celle qui fe
conclud des nouvelles mefures trigonométriques de
rs
M
Caffini
de Thury & de la Caille,
C'eft
ce qui n'a pas, ce
me femble, encore
été fuffifam-
ment éclairci, & ce qu'il eft aile de démontrer, en rapprochant fous un même point de vue ce qui fe trouve répandu en Kk
divers
ouvrages,
publiés
depuis
quelques
années.