DEGRÉS
Remarques
DU
MÉRIDIEN.
fur les obfervations de la Table
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précédente,
J'étois à Tarqui dès le 2 0 Septembre 1 7 4 2 , & la première obfervation rapportée dans la Table précédente n'eft que du 29 Novembre; ainfi il fe paffa plus de deux mois avant que je pûffe avoir des obfervations fuivies. J'ai déjà parlé ailleurs des raifons qui m'en avoient empêché : l'inftrument avoit
Introduction hiftorique, Sept, 1742.
fouffert dans le tranfport de Quito à Tarqui; il me fallut faire venir des ouvriers de Cuenca, démonter le Secteur, en raffermir toutes les parties, y faire plufieurs changemens & de nouvelles réparations, le reconftruire, le remonter, mefurer le rayon, tracer un nouvel arc, dont la corde fût bien exactement partie aliquote du rayon, perfectionner à plufieurs reprifes le parallélifme de la lunette : tout cela me fit perdre un bon nombre d'obfervations, les précédentes devenant inutiles chaque fois que j'étois obligé de retoucher à l'objectif. La proximité du Soleil au zénith ne m'avoit pas permis d'abord de tracer une Méridienne exacte : les tremblemens de terre, les arrêts fréquens de ma pendule, me caufèrent enfuite de nouveaux obftacles, dont le plus grand étoit le Ciel de
Tarqui,
prefque toujours contraire aux obfervations aftronomiques. Nous ne l'avions que trop éprouvé en 1 7 3 9 , & M . Bouguer en particulier en 1 7 4 1 , comme on en peut juger par les intervalles de les obfervations (Voy. la Table de l'art. XV, &
179).
p.
178
Enfin les différentes tentatives pour diminuer &
pour anéantir l'effet de la parallaxe des fils du* Micromètre, avant que j'euffe trouvé le dernier expédient, dont j'ai donné le détail, me prirent feules un temps confidérable, & je reconnus que je ne devois compter parfaitement que fur les obfervations poftérieures. Gg
Voy. Procés verbal, art. VI, page 130.