DEGRÉS
DU
MÉRIDIEN.
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Secteur etoit prêt pour l'obfervation, a plus de quatre-vingts lieues de diftance; quoiqu'il eût fallu le porter à bras, par des chemins difficiles, & que M. Bouguer eût été obligé de s'arrêter plufieurs jours à Quito, pour faire faire à cet inftrument plufieurs réparations qui avoient été jugées néceffaires.
Les
réponfès qu'il me fallut faire à mon arrivée en cette ville, aux lettres que je reçus du Viceroi &c. fur les affaires dont j'ai parlé, m'y retinrent deux ou trois jours après le départ de M. Bouguer. Je l'aiiai joindre à fix lieues de Quito, fur la montagne de Mohanda,
où nous étions convenus de terminer notre mefure du
Méridien du côté du Nord. J e le trouvai tout établi, & l'inftrument déjà monté à Cotchefqui, maifon de campagne où il s'étoit arrêté, & qui eft fituée à la vue de notre première Bafe & de nos premiers Triangles, avec lefquels il étoit aifé de lier notre nouvel obfervatoire. J e vérifiai le 18 la grandeur de l'arc tracé par M. Bouguer. Les jours fuivans, nous commençâmes à obferver. Au lieu de m'étendre fur ces obfervations, je ferai beaucoup mieux de tranfcrire ici le détail qu'en a donné M. Bouguer dans un procès verbal qu'il a rédigé à Cotchefqui même, & fait certifier & légalifer à Quito par trois Notaires, comme le précédent l'avoit été à Cuenca par le Corps de Ville.
EXTRAIT
du Procès
verbal
des Obfervations
faites
à Cotchefqui en 1740. J'ai
cm devoir fupprimer dans cet extrait quelques détails étrangers
aux obfervations qui font la matière du procès verbal.
« . . . . On avoit ( c'eft M. Bouguer qui parle ) affez reconnu à Tarqui lorfqu'on démonta (l'inftrument), que fes affemblages ne «