DEGRÉS
DU
MÉRIDIEN.
153
dans le procès verbal des obfervations faites à Cotchefqui en 1740, & dans l'article où je rendrai compte des nouvelles précautions que j'ai prifes en obfervant à Tarqui en 1 7 4 2 &
1743.
IL fuffit de remarquer ici que toutes ces fources d'erreur, tant celles qui ont fait le fujet des articles précédens, que celles qui me reftent à examiner, étoient également propres à augmenter & à diminuer la diftance apparente de l'étoile au zénith ; outre que les variations qu'elles pouvoient occafionner dans cette diftance n'auroient produit que quelques fecondes de plus ou d e moins. On ne peut donc imputer à aucune de ces caufes l e défaut de nos premières obfervations, par lefquelles la diftance de l'étoile au zénith de Tarqui nous parut conftamment de 19 à 2 7 fecondes 1742
plus petite en 1 7 3 9
qu'en
1741,
& 1 7 4 3 . Tâchons de développer le principe de cette
erreur conftante dans le même fens : c'eft en partant de faits certains, que je vais effayer de remonter à fa fource. Si jamais on a pu regarder une obfervation comme trèsexacte ; c'eft, fans contredit, celle de la diftance de l'étoile g d'Orion au zénith de Tarqui,
à laquelle nous nous fommes
arrêtés, & dont je vais bien-tôt rendre compte. Cette détermination, fruit de près de deux années de travail, eft conforme au réfultat de plufieurs Suites d'obfervations indépendantes l'une de l'autre, faites à diverfes reprifes pendant le cours de l'année 1 7 4 1 par M . Bouguer : je l'ai trouvée la même à la fin de l'année fuivante, & pendant plufieurs mois en 1 7 4 3 , avec le Secteur nouvellement reconftruit, & par un nouvel arc ; tellement que la différence entre le réfultat de M. Bouguer 8c. le mien, eft à peine de deux fecondes, lorfqu'on a égard à toutes les équations connues. Nous avions, lui
&
moi, redoublé de Y
foins,