DEGRÉS
DU
MÉRIDIEN.
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J'emploie pour cette réduction trois équations différentes. La première, pour corriger le changement que caufe dans la hauteur de l'étoile, la préceffion des Equinoxes, qui eft: l'effet de la révolution de l'axe de la Terre autour des Poles de l'Écliptique. Cette équation eft connue depuis plufieurs fiècles, & tous les Aftronomes font d'accord, à très-peu près, fur fa quantité; fur-tout pour de courts intervalles de temps ; je l'ai fuppofée d'un degré en 7 2 ans. La feconde équation, qui eft celle qu'exige l'aberration de la lumière, eft due aux obfervations délicates, & aux fubtiles recherches de M. Bradley, dont l'ingénieufe théorie, expofée dans les Tranfactions philolophiques, ann. 1 7 2 8 , n.° 4 0 6 , traitée par M . Manfredi dans les Commentaires de l'Inftitut de Boulogne en 1 7 3 0 , & étendue par M. Clairaut dans les Mémoires de l'Académie de 1 7 3 7 , eft aujourd'hui adoptée par tous les Aftronomes. La troifième équation eft celle qui réfulte de la nutation de l'axe de la Terre ; c'eft encore une découverte de M. Bradley, mais plus récente que la précédente. L'une & l'autre ont été également confirmées par les obfervations de M . le Monnïer, faites avec le Secteur de M. Graham,
& rapportées dans
les Mémoires de l'Académie de 1 7 4 5 . On peut voir l'expôfé de cette nouvelle théorie dans l'extrait du Mémoire de M . Bradley par M. l'Abbé de la Caille,
publié dans les
Mémoires de Trévoux du mois d'Octobre 1 7 4 8 . En réduifant, comme je fai fait, toutes les obfervations jour par jour, je ne laiffe aucun doute au Lecteur, qui a fous les yeux les élémens du calcul, & qui peut les vérifier aifément, ainfi que les conféquences que j'en tire.