P R É F A C E .
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J ' a v o i s vu & ligne ces derniers : quant au M é m o i r e , il a été dreffé à mon infu, dans un temps où nous travaillions de concert, M . Bouguer & moi, à donner à nos obfervations communes un degré d'authenticité qui pût fuppléer au défaut de communication complète de celles de M . Godin. C ' e f t par le j o u r nal de Trévoux
que j'apprens l'exiftence de cet écrit,
huit ou neuf ans après fa date. Malgré tout c e l a , j e n'ai pas le moindre fujet de m'alarmer : fi M .
Bouguer
eût fait quelque découverte d'où dépendît la jufteffe de mes obfervations
à une extrémité de la M é r i -
d i e n n e , tandis qu'il obfervoit
à l'autre ; p e u t - o n
feulement imaginer qu'il ne m'en eût pas fait part dans le temps m ê m e ? A u r o i t - i l v o u l u , fuite de cet a v i s , expofer le fuccès d'un travail c o m m u n , dont nous devions tirer notre dernier réfultat ! Garder le filence en pareil c a s , eût été mal répondre aux vues de l ' A c a d é m i e , & aux intentions du Miniftre. J e ne fais pas à M . Bouguer
l'injure de l'en foupçon-
ner: la conféquence eft évidente ; le M é m o i r e fecret ne contient rien où le fuccès de notre miffion fût intéreffé. Outre cette confidération, déjà décifive, le détail où j'entre dans mon ouvrage ( Mef. des
trois
prem. deg. du Mérid. pag. 1 8 7 ) fur les précautions que j'ai prifes lorfque j'opérai feul pendant le cours de nos obfervations fimultanées, mettra le lecteur en
état
de juger de l'exactitude des m i e n n e s , indépendamment m ê m e du fuffrage d e M . Bouguer,
c ij
qui en a