Journal du voyage fait par ordre du Roi à l'Equateur

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je lui en prêtai un petit d'un pied de rayon, qui fuffifoit pour 1741. régler fa pendule; il fuivit de près fon équipage aftronomiJanvier, que, & partit de Quito le 9 Février pourCuenca& Tarqui. Février. Le I o, lendemain de fon départ, & les jours fuivans, Communicaj'eus plufieurs conférences avec M. Godin, tant fur nos travaux tion d'obrervation. précédens que fur un projet, dont j'avois déjà fait part à M . Bouguer, au fujet d'une infcription qui devoit contenir le réfultat de toutes nos obfervations faites dans la province de Quito. Elle devoit être gravée fur une grande table d'une efpèce de marbre blanc qui tient beaucoup de l'albâtre. J e l'avois fait tirer en 1735), d'une carrière voifine du terme auftral de notrebafedeTarqui, & tranfporter à Quito. Nous nous communiquâmes auffi réciproquement, M . Godin & moi, dès ce même jour nos mémoires fur l'obliquité de l'écliptique : cette communication me mit en état d'éclaircir la fource d'une différence de 8 à 9 fecondes entre la détermination de M. Godin & la mienne, qui différoit peine de celle de M . Bouguer, Tout fe réduifoit à la diverfité du choix des élémens du calcul, & à la différente évaluation de l'erreur du centre, laquelle dépendoit d'une queftion de fait.

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J e fis auffi quelques expériences du baromètre avec M. Godin Variations du & nous en montâmes un, fur lequel je continuai toute cette périodiques baromètre. année les obfèrvations, que je fuivois déjà depuis quelques mois, des hauteurs du mercure à différentes heures de la journée, pour confirmer la remarque de M. Godin, qui s'étoit aperçû le premier de plufieurs variations journalières & périodiquesJ e trouvai que vers les neuf heures du matin le baromètre étoit à fa plus grande hauteur, & vers trois heures après midi à la moindre : la différence moyenne étoit I ligne 1/4. II ne nous reftoit prefque plus de mercure : celui que nous Mars. avions apporté de Paris, & que M. Geoffroy avoit pris foin Operations chymiques. de purifier, s'étoit prefque tout confommé ou perdu en fix ans dans le grand nombre d'expériences du baromètre que nous avions faites fur ies montagnes, & dans nos divers voyages. Le mercure que nous trouvions dans le pays, où iln'efl pas rare, étoit mêlé de plomb & d'autres impuretés. J'entrepris O iij


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