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bientôt, ce sera peut-être M. Monnet (1). Faites tout le bien que vous pourrez, le ciel sera votre récompense. Mille choses aimables à toutes nos chères filles. Comptez sur mon tendre attachement.
LETTRE 755 A LA M È R E ONÉSIME L E F È V R E , S'inquiète Évêques
de la situation
A LA
MARTINIQUE
du pays. Départ de plusieurs
des colonies. M. Libermann,
de M. Morel, affaires
e
Supérieur
missionnaires.
du Saint-Esprit.
Visite
temporelles. L A SAINTE VOLONTÉ DE DIEU. Paris, 16 août 1848.
Ma bien chère fille, Je suis dans l'attente de vos nouvelles ; chaque jour je voudrais en recevoir. Connaissant la mobilité des noirs, il faudra bien du temps et de la patience avant de compter sur leur coopération à la tranquillité. Écrivez-nous longuement, dites-nous vos craintes et vos espérances ; surtout dites-nous si nous pouvons vous aider. Plusieurs missionnaires vont partir pour remplacer les anciens qui sont fatigués et qu'on suppose ne plus convenir au nouvel ordre de choses ; je pense qu'ils n'en seront pas fâchés. Je crois qu'on envoie des pouvoirs à M. Musy, pour la Guadeloupe, vous n'en serez pas jalouse. On croit que la Martinique aura un évêque, je ne serais pas étonné que ce fût M. Monnet ; le choix ne serait pas mauvais, mais il ne conviendrait pas à toutes les nuances ; pour nous, il serait aussi bien que possible, c'est un saint prêtre. Nous verrons, cela n'est pas encore fait. Il pourrait contribuer beaucoup à la pacification des noirs. C'est M. Liber1. M. Monnet, qui d o n n a s a démission de Supérieur Général de l a Congrégation d u Saint-Esprit, le 25 septembre 1848, fut peu après choisi par l e Saint-Siège pour l a charge de Vicaire apostolique de Madagascar, avec l e titre d'évêque de Pella.