Recueil des lettres de la Vénérable Anne-Marie Jahouvey. Tome cinquième

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— 71 — quelque penchant. J'attends une lettre de ma Sœur Ignace qui me dise comment elle pense faire son voyage, ainsi que celui de ma Sœur la Bretonne. J'irai vous voir aux vacances. Adieu, ma bien chère fille, priez pour moi. Je vous prie de communiquer cette lettre à ma bonne Sœur Ignace.

LETTRE 753 A LA

SŒUR

e

MARIE-JOSEPH

VERNET

A Saint-Pierre-et-Miquelon

Faire demander des Sœurs par le gouverneur. Situation politique. Noviciats nombreux. Etat sanitaire. Création d'une maison de retraite proche de Paris. L A SAINTE VOLONTÉ DE DIEU. P a r i s , 12 a o û t 1848.

Vous savez, ma bien chère fille, que nous sommes en guerre ou plutôt en révolution; il est inutile de demander ici des passages. Il faut que cela vienne de votre gouverneur ; qu'il fasse la demande de remplaçantes, autrement nous n'arriverons jamais. Vous avez dû être en peine pour nous ; hélas ! nous ne sommes guère rassurées ! Paris est toujours en état de siège, on nous fait des peurs ! mais nous finirons par nous y accoutumer. Allons, ma chère fille, soyons bonnes religieuses ; remettons tout entre les mains de Dieu. Nous avons des noviciats nombreux et bien composés ; vous voyez que ce n'est pas le défaut de sujets qui nous arrête. Je serais heureuse si vous me disiez que nos chères filles vont mieux et qu'elles sont contentes de rester pendant ces mauvais temps ; on est bien exposé dans les voyages et on est aussi bien malade à Paris et à Cluny : les santés se ressentent de la révolution. Nous avons cinq Sœurs que nous sommes obligées d'en-


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