Recueil des lettres de la Vénérable Anne-Marie Jahouvey. Tome cinquième

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LETTRE 742

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A LA R. MÈRE ROSALIE JAVOUHEY, A CLUNY La Vénérable Mère est contente qu'elle ait vu Mgr de Bonnechose. Etre sévère pour la réception des sujets. Le gouvernement ne peut envoyer de Sœurs aux colonies. Choix des sujets au noviciat. LA SAINTE VOLONTÉ DE DIEU. P a r i s , 20 juillet 1848.

Ma bien chère fille, Votre lettre de Montpellier me fait croire que celle-ci vous trouvera à Cluny où l'on vous attendait avec tant d'anxiété ; on vous croyait marron comme les nègres. Je suis enchantée que vous ayez vu Mgr de Bonnechose, qu'il vous ait reçue ; vous ne nous en dites pas long pour un si grand voyage ! Je désire vivement visiter le Midi; si je ne peux pas aller si loin, au moins Cluny. Soyez un peu sévère pour la réception des sujets ; il faut bonne vocation, piété, excellent caractère, capacité et grand courage. Les mauvaises têtes que vous possédez sont des leçons toujours vivantes sur le danger des faux jugements. J'espère aller vous voir pour la retraite. Nous aurons le temps de refaire amplement le noviciat ; le gouvernement est si pauvre qu'il ne peut pas envoyer de Sœurs dans les colonies cette année, à moins de nouvelles mesures financières. Ne soyez pas en peine, nous ferons mieux le noviciat, nous le purgerons des sujets sans vocation. Je vous prie de me dire au juste quand votre retraite commencera, parce que je veux y être. Nous ferons celles de Paris et de Rouen avant ou après, mais répondez-moi de suite. Adieu, ma bien chère fille, toute à vous.


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