Recueil des lettres de la Vénérable Anne-Marie Jahouvey. Tome cinquième

Page 55

— 51 —

LETTRE 736 A LA

SŒUR

e

STANISLAS RIVOIRE, A

SENLIS

La Vénérable est triste parce qu'on ne prie pas. Elle offre deux de ses maisons pour recevoir des orphelines. Aucune maison n'a souffert. LA

SAINTE VOLONTÉ DE DIEU.

P a r i s , 30 j u i n 1848, fête de s a i n t Paul.

Ma bien chère fille, Je croyais vous avoir écrit hier, mais je pense que j'en fus empêchée. Je me hâte de vous dire qu'on respire un peu, mais on a toujours peur. Je suis triste, parce qu'on ne veut pas reconnaître la main de Dieu, on ne prie pas pour apaiser sa colère. Hélas! le mal n'est pas fini, les méchants sont exaspérés, rien ne les ramène. Prions, ma bien chère fille, prions pour tous ceux qui ne prient pas et qui en ont tant besoin. Nous offrons deux de nos maisons pour recevoir des orphelines adoptées par le gouvernement ; je ne sais quelle suite on donnera à ce projet, c'est Mgr d'Orléans qui s'est chargé de cette affaire. J'ai l'espoir que vous êtes tranquille. Je reçois des lettres de toutes nos maisons de France et des colonies ; aucune n'a souffert que de la peine des Français égarés. Sœur Marie de la Croix va bien, elle vous dit bien des choses. Adieu, ma bien chère fille, priez pour moi qui le fais pour vous.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.