Recueil des lettres de la Vénérable Anne-Marie Jahouvey. Tome cinquième

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LETTRE 1027e A LA R. MÈRE ROSALIE JAVOUHEY, A CLUNY Affaire d'Auxerre. Nouvelles des Sœurs en voyage. Presser la formation des novices. C'est aux colonies que la Congrégation est surtout appelée. Diverses questions. Paris, 27 m a r s 1851

Ma bien chère fille. Votre lettre est encore un peu triste ; l'affaire d'Auxerre vous fait peur. Ne vous tourmentez pas, nous ne la ferons qu'autant que le doigt de Dieu y sera bien marqué. Nous venons de recevoir un joli billet de Sœur Marie-Victoire qui écrit de Madère; toutes se portent bien et sont très heu­ reuses. Mgr de Bourbon est excellent pour elles. Je crains que ma lettre ne vous contrarie à cause du retard qui me semble nécessaire sous bien des rapports ; puis il ne faut pas déranger ma bonne Sœur Joséphine de son pensionnat; et vous aussi, ma chère fille, restez à votre poste, afin de presser la formation des novices destinées à remplir les postes impor­ tants. N'en promettez à personne, les colonies les réclament; c'est là surtout que nous sommes appelées à faire la sainte volonté de Dieu; c'est là que nous devons donner l'instruction religieuse aux pauvres noirs qui en ont tant besoin. Je vais vous envoyer les 500 francs que vous désirez pour vos étiennes. La sœur de ma Sœur Chevreton va très bien, elle tra­ vaille beaucoup, on lui reconnaît de grands moyens. Mille bonnes choses à mon digne Père Rocault; il me tarde de le voir. J'espère rester à Cluny au moins quatre jours. Gardez vos postulantes si vous le pouvez et qu'elles travaillent avec ardeur. Adieu, ma chère fille, priez pour votre sœur et amie.


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