Recueil des lettres de la Vénérable Anne-Marie Jahouvey. Tome cinquième

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une grande amélioration dans toute la Congrégation; les esprits sont calmes, les méchants ont cessé de parler, les plus incrédules pensent que c'est vraiment l'œuvre de Dieu. Le clergé qui était contre nous cherche à nous être utile; chaque curé voudrait des Sœurs de Saint-Joseph pour sa paroisse. Nous entourons Paris de grandes et de petites maisons qui font un grand bien à la jeunesse, et puis cela nous amène des postulantes qui sont excellentes. Je voudrais bien que vos anciennes Sœurs soient ici; nous les soignerions le mieux qu'il nous serait possible, puis elles se rajeuniraient. Toutes celles qui sont revenues et qui ne sont pas mortes, sont très bien. Sœur Stanislas Rivoire est à la tête d'un charmant petit pensionnat; Sœur Clotilde, un autre à peu près de même. Le Père Le Vavasseur reste à Nantes à la suite des affaires de Mgr Poncelet, et nous ne pourrons causer de Bourbon qu'à son retour. Sœur Hamelin part pour Rouen; elle a choisi cette maison pour sa retraite, ma Sœur Théophile en est très contente. Nous avons une postulante juive qui a été baptisée hier (1). Saint Joseph lui a inspiré de se faire religieuse chez nous; elle fera sa première communion dans quelques semaines et prendra le saint habit. Elle a vingt et un ans, d'une beauté ravissante et d'une candeur rare. Je vous en reparlerai comme d'une conquête sur le diable. Nous allons avoir une prise d'habit nombreuse le jour de la Saint-Joseph. Dans ce nombre, vous en aurez deux pour l'éducation; Cluny vous fournit des hospitalières. Je crois que vous allez avoir toutes les Sœurs de Mayotte; on ne conservera que SainteMarie. Il faudra leur envoyer une bonne maîtresse qui sache le prêtre lui a dit, c o m m e le P. Bertrand, que v o u s deviez presser l'affaire importante de l'approbation de la Congrégation par Notre S a i n t - P è r e le Pape, q u e le m o m e n t é t a i t très favorable et que nous d e v i o n s b e a u c o u p prier pour cette affaire. » 1. Marie Rouff, originaire de la Côte-d'Or, qui prit Je s a i n t h a b i t sous le n o m de S œ u r Marie de S a i n t e - A n n e , le 13 lévrier 1851. P e n d a n t le temps qu'elle resta a u n o v i c i a t , elle fut un sujet d'édification et se m o n t r a très fervente, b o n n e , a i m a b l e , s i m p l e , se p o r t a n t a v e c facilité et joie a u x plus h u m b l e s e m p l o i s . On croit qu'elle q u i t t a le n o v i c i a t de la Congrégation de Saint-Joseph de C l u n y pour entrer au cloître.


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