Recueil des lettres de la Vénérable Anne-Marie Jahouvey. Tome cinquième

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aujourd'hui on exige beaucoup, vous le voyez ; faites donc donner des leçons à celles qui peuvent en profiter, le temps n'est pas perdu. Je crains beaucoup les inspecteurs. Travaillez vous-même, ma bien chère fille, je vais mieux m'appliquer aussi. Nous sommes dans un siècle bien singulier; on ignore tout ce qui est important au bonheur éternel pour n'apprendre que des choses inutiles pour l'éternité. 0 aveuglement des hommes, à quoi nous exposes-tu ? Quand vous aurez quelques commissions pour Paris, vous viendrez nous voir. Tâchez que ce soit pour les fêtes de Pâques, si cela ne vous gêne pas ; car autrement, restez au poste. Dites à ma grande Sœur qu'elle prenne courage, qu'elle donne des leçons à ses Sœurs pour l'écriture, même à sa Mère. Il faut tâcher de s'accommoder à son siècle pour le gagner au bon Dieu. Adieu, mes bien chères filles, priez pour votre pauvre Mère.

LETTRE 890 A M. L ' A B B É Curé du

La Vénérable est inquiète.

e

GAULLE

Mesnil-Saint-Firmin

Détails sur une affaire en cours. P a r i s , 27 février 1850.

Mon bon Père, Dites-nous comment vous faites ? Pour moi je suis inquiète de votre position. Nous ne pourrons vous donner une maîtresse qu'après la prise d'habit; elles seront ferventes, et puis vous saurez au juste ce qu'il faut faire d'après la décision de la Société d'adoption. Si vous preniez une résolution contraire à ce que nous avons dit, vous me l'écririez de suite. C'est ma Sœur Léocadie qui a emporté la malle des Sœurs de Domfront. Donnez-moi quelques détails sur la visite qui vous a été rendue, comment vous vous êtes tiré d'un pas si glissant et si


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