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peut les lui donner mieux que nous ? n'en parlons pas davantage. Adieu, toute à vous, je vous écrirai plus longuement après la réception de la lettre de M. Gastine.
LETTRE 886e A
LA
SŒUR
SCHOLASTIQUE DELORME, A
LA
TRINIDAD
La Vénérable craint quelle se croie délaissée. Lui prépare Sœurs. Epreuves successives. Bien inappréciable du noviciat à
quelques Paris.
L A SAINTE VOLONTÉ DE DIEU. P a r i s , 25 f é v r i e r 1850.
Ma bien chère et bien-aimée fille, J e suis tourmentée par la pensée que vous devez avoir que nous ne nous occupons pas de vos besoins, qu'il y a faute de notre part; vous vous trompez. Je viens d'obtenir quelques passages pour la Martinique : il y aura deux bonnes Sœurs pour vous, une troisième anglaise qui va prendre le saint habit (si je peux l'obtenir) ; je ferai tout pour cela, soyez-en sûre. Si vous saviez les embarras que nous avons eus depuis six mois ! changement de maison, misère de tout un peuple, un hiver terrible, et puis, j'étais malade. Depuis deux mois je vais très bien, il me semble que je n'ai que vingt ans... et les mois de nourrice. Je vais faire, avec la grâce de Dieu, tous mes efforts pour organiser nos maisons des colonies ; la vôtre m'est bien chère, croyez-le, je vous aime de tout mon cœur. Dites-moi le nombre et les qualités des personnes qui vous manquent. Nous vous préparons une bonne maîtresse de dessin, après cela viendra la maîtresse de musique. Il me semble qu'il y a long temps que vous ne m'avez rien dit et que vous n'êtes pas contente de moi. Songez, ma chère et bien-aimée fille, que ma résurrection ne date que de quelques mois. Écrivez-moi longuement, dites-moi tout ce qui vous pèse sur