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espérons faire partir (i religieuses surnuméraires pour Mayotte et Sainte-Marie. Si vous saviez combien je désire les soulager ! Vous leur enverrez à chacune une robe d'escot et des voiles, elles nous ont envoyé leur bourse. Adieu, ma bonne fille, priez pour votre Mère et amie.
LETTRE 885
e
A LA MÈRE VINCENT-DE PAUL JAVOUHEY, A LIMOUX Demande d'Angélina
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Javouhey. Paris, 21 février 1850.
Ma bien chère fille, C'est moi-même qui veux répondre à la sollicitude du digne M. Gastine. Je ferai volontiers l'établissement en question (1), mais dites-moi plus clairement de quoi nous serons chargées, et quelle maison on donnerait pour cette bonne œuvre. Je ferai choix de bonnes Sœurs; pour quelle époque les désire-t-il ? je voudrais qu'il m'écrivit lui-même pour me dire ce qu'il pense, et jusqu'à quelle époque il peut attendre. Il faudrait que ce fût après Pâques, et puis les frais de déplacement doivent être au compte de l'établissement. Je crois que vous pouvez lui répondre en conséquence. Nous ne voulons faire aucune acquisition ; répondez à la grâce dans ce sens. Mon cousin se porte bien. Savez-vous que vous me faites de la peine en réclamant la bonne petite Angélina (2) ; nous l'avons disputée à la mort pendant dix ans, et vous voudriez nous l'ôter à présent qu'elle a besoin d'autres soins plus intéressants. Qui 1. P r o b a b l e m e n t à Saint-Hilaire. 2. A n g é l i n a J a v o u h e y , s œ u r de Mère Vincent-de-Paul. En juillet s u i v a n t , la Vénérable Mère accorda à Mère Vincent-de-Paul l a satisfaction d'avoir sa sœur auprès d'elle. Quelques a n n é e s plus tard, la jeune fille se rendit à Mana pour voir s a mère ; c'est là qu'elle mourut, peu après son arrivée, pendant u n e épidémie de fièvre jaune. Elle a v a i t d i x - h u i t a n s .