— 121 — Allons, ma bien chère fille, profitons des avertissements que le ciel nous envoie. Toute l'Europe est en révolution. Notre Très Saint-Père le Pape en captivité; l'Église dans le deuil et la désolation, les méchants triomphent. Prions, prions beaucoup pour l'Église, pour la France et surtout pour notre Congrégation. Adieu, toute à vous.
LETTRE 792
e
A L A MÈRE THÉOPHILE MONTET, A
ROUEN
La Vénérable la tranquillise sur son état de santé et, l'encourage. Nouvelles de Bourbon. Les postulantes travaillent autant quelles le peuvent. Nouveau Supérieur ecclésiastique. Prochaine cérémonie présidée par Mgr Fayet. P a r i s , 27 février
1849.
Ma bien chère fille, Tranquillisez-vous, je vais mieux ; vous êtes la première à qui j'écris. Je suis fâchée de vous voir tant de malades ; ne vous découragez pas ; vous en avez vu bien d'autres ! Vous êtes en mesure pour satisfaire à nos demandes, cela me fait plaisir. Je vous prie de rassurer ma bonne petite Sœur Basile, le printemps lui ramènera la santé ; mettez-la sous la protection de notre bon Père saint Joseph ; faites une neuvaine avec elle et ses chères compagnes, et croyez qu'il la guérira pour sa fête. Je viens de recevoir des nouvelles de Bourbon ; je vous envoie une petite lettre. Nous sommes assez tranquilles ; nos chères postulantes travaillent autant qu'elles peuvent, je crois qu'elles vaudront mieux que nous. Nous avons un nouveau Supérieur ecclésiastique que nous estimons beaucoup (1). J'espère 1. M. l'abbé Caire r e s t a Supérieur e c c l é s i a s t i q u e de la Congrégation de S a i n t - J o s e p h de Cluny après l a m o r t de l a Vénérable Mère. P i e IX, e n 1853, l e n o m m a Protonotaire apostolique. Mgr Caire m o u r u t à Lyon, le 5 juillet 1856.