Etude pratique sur les colonies anciennes et modernes

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— 170 — désastreuse lutte de Napoléon contre l'Angleterre. Là, périrent ses flottes et ses colonies. Il est vrai qu'elle récupéra ces dernières, en 1802, par le traité de paix d'Amiens, mais, diminuées d'un beau joyau, l'île de Ceylan. Plus tard cette restitution fut confirmée par le traité de paix de Londres, en 1814, mais ce nouvel arrangement coûta à la Hollande le Cap, une partie de la Guyane, Bernagore, au Bengale, cédé contre une somme d'argent, et Cochin; sur la côte de Malabar, donné en échange de l'île de Banca, dans l'archipel indien. Cette espèce de compensation fut loin d'égaler la perte. Le traité de Londres, en 1814, fut le dernier et grand acte international qui fixa les limites de l'empire colonial de la Hollande. Toutefois, il y eut encore d'autres traités mais qui n'eurent qu'un caractère d'arrangements pacifiques d'intérêts réciproques entre deux nations. Ainsi par un autre traité de Londres, celui de 1824, l'Angleterre obtint de la Hollande : Singapoore et les établissements de la presqu'île de Malacca, en échange des possessions qu'elle avait conservées dans le Sud-Ouest de l'île de Sumatra. En outre, la Hollande renonça à toute prétention sur l'île de Billiton et s'interdit le droit de former des établissements dans les îles de l'archipel de Riouw, Carinam, Singin, Batam; Bintang, ou d'autres îles situées au sud du détroit de Singapoore. Enfin, les deux puissances contractantes s'obligèrent mutuellement à n'acquérir aucune extension territoriale dans les pays indépendants de leur possession réciproque au détriment l'une de l'autre, soit par la conquête, soit par la cession volontaire des souverains indigènes. Longtemps après, en 1860, le traité de Lisbonne régla les limites entre le Portugal et la Hollande de leurs possessions dans l'île de Timor. Le Portugal céda ses prétentions sur l'archipel de Sulor contre une somme de 200,000 florins. Enfin, en 1872, un traité fut conclu entre l'Angleterre et la Hollande; celle-ci céda ses possessions sur la côte de Guinée contre le droit d'enrôler aux Indes anglaises les coolies nécessaires pour ses cultures de café et de sucre à Surinam.

Outre les guerres dont nous venons de parler plus haut, les Hollandais eurent à en soutenir d'autres beaucoup plus récentes.


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